Agrivoltaïsme
L'agrivoltaïsme pose la question cruciale de la conciliation entre production d’énergie et préservation des activités agricoles.
Avec un besoin estimé entre 16 000 et 19 000 hectares d’ici 2028 — et jusqu’à dix fois plus d’ici 2050 — l’enjeu est de taille. Chaque mégawatt-crête (MWc) installé occupe environ un hectare, et la sécurisation des terrains pour les études et le développement est une étape cruciale.

L’agrivoltaïsme, une solution en construction
L’agrivoltaïsme, désormais encadré par la loi de 2023, offre une réponse innovante en associant production d’électricité et activités agricoles.
Une installation est considérée comme agrivoltaïque si elle améliore le potentiel agronomique, protège contre les aléas climatiques, ou favorise le bien-être animal, tout en garantissant une production agricole significative et durable.
Ce cadre légal exclut les projets qui nuisent à ces objectifs ou qui ne sont pas réversibles.
Face à la diversité des territoires et des filières, des chartes départementales et des guides sectoriels émergent pour encadrer ces projets.
L’agrivoltaïsme doit s’adapter aux spécificités locales, en impliquant les agriculteurs dès la conception.
La concertation est essentielle, car les exploitants s’engagent sur au minimum 30 ans, une durée souvent équivalente à leur carrière.
Un projet réussi repose sur une approche collaborative, intégrant les besoins des agriculteurs et les particularités territoriales.
Le suivi et l’évaluation sont cruciaux, car les retours d’expérience restent limités en raison de la jeunesse de ces installations.
L’anticipation des obstacles et la recherche de solutions alternatives dès le début du projet sont indispensables pour garantir sa viabilité.
L'expertise terrain montre que l’agrivoltaïsme peut être une opportunité pour les exploitations agricoles, à condition de respecter les équilibres agricoles et environnementaux.
L’agrivoltaïsme représente une voie prometteuse pour concilier transition énergétique et préservation des terres agricoles, à condition de privilégier des projets bien intégrés, concertés et évalués. L’enjeu est désormais de généraliser les bonnes pratiques.